Voyage spirituel à Ladakh, au cœur de la culture bouddhiste

Le Ladakh, autrefois plaque tournante de l’ancienne route de la soie, est décrit à juste titre comme un lieu où la spiritualité bouddhiste et sa culture ancienne règnent en maître au milieu d’une nature vierge.

Un bain de spiritualité

Leh, le siège du Ladakh, est relié par la route, ouverte seulement cinq mois par an en raison des fortes chutes de neige, à partir de Srinagar et la distance de 434 km prend deux jours avec une halte de nuit à la ville de Kargil. L’avion est le moyen le plus pratique pour se rendre à Leh, disponible toute l’année.

C’est un endroit où la spiritualité et la culture coexistent, où la vie traditionnelle s’épanouit en adaptant des technologies vertes et modernes. C’est vraiment ce qu’on appelle un joyau de la couronne. Visiter le « toit du monde » est un voyage spirituel à faire une fois dans sa vie. L’analogie n’est toutefois pas tout à fait appropriée car l’expression « toit du monde » fait généralement référence au Tibet.

Cette terre de cols de haute montagne me rappelle toujours un bastion de l’art, de la culture et de la spiritualité bouddhistes et cet esprit de pureté est rarement vu ailleurs dans le monde.

A Ladakh se trouve le festival Naropa qui dure une semaine et qui est célèbré une fois tous les 12 ans à l’anniversaire de naissance du grand saint indien Naropa, au célèbre monastère Hemis du XVIIe siècle, situé à 40 km de Leh. De juillet à la fin octobre, c’est la meilleure période pour explorer les anciens monastères et faire des randonnées vers de nombreux cols de montagne.

Des voyages spirituels appréciés des étrangers

Le Ladakh a signalé un boom touristique en 2015, attirant 146 501 visiteurs, dont 19 075 étrangers, soit une hausse de plus de 25 % par rapport à l’année précédente, selon l’administration locale. Depuis cette date, de plus en plus d’étrangers venant d’Israël, de France, de Grande-Bretagne et des États-Unis participent à des voyages spirituels en Inde.

Toute la région du Ladakh est peuplée principalement de tribus. Les conditions climatiques sont rudes car une grande partie du territoire est un désert froid où le mercure reste en dessous de moins 30 degrés Celsius en hiver pendant des semaines. La nourriture de base est l’orge, le blé, les pois, le riz, le colza et le thé salé mélangé au beurre de yak.

Ces lieux témoignent de l’esprit unique du Ladakh, du passé ancien au présent innovant. Construit en 1630 par Druk Staktsang Raspa, le monastère organise chaque année en été le festival Hemis en l’honneur de Guru Padmasambhava, le gourou indien du huitième siècle vénéré pour avoir répandu le bouddhisme dans l’Himalaya.

Le musée du monastère abrite un nombre impressionnant d’objets, dont certains remontent à 1 400 ans. À une heure de marche du monastère d’Hemis, la grotte et le centre de retraite de Gotsang constituent un voyage spirituel.

Des sensations fortes durant ce voyage spirituel

Chemdrey, l’un des plus grands monastères-forteresses du Ladakh, se trouve à 45 km de Leh, en route vers la pittoresque vallée de la Nubra et le lac salé Panggong, le plus haut du monde, qui gèle en hiver.

La statue de Padmasambhava est la plus importante du monastère de Chemdrey. Le Shrey Palace, situé à 15 km au sud de Leh, abrite une statue de Bouddha de 12 pieds dans le temple de Shakyamuni, l’une des plus grandes statues en métal du Ladakh.

Le palais, qui offre une vue sur 108 stupas, appartient à une famille royale du Ladakh. Des moines de la lignée Drukpa en prennent soin. L’aventure et les sensations fortes se trouvent à l’ouest de Leh.

Les puissantes rivières Indus et Zanskar sont populaires pour le rafting en eau vive. L’endroit où les eaux bleues du Zanskar et le vert de l’Indus se rejoignent, à quelque 36 km de Leh, est connu pour ses plus beaux panoramas. Il y a aussi le célèbre sanctuaire sikh, Gurdwara Patar Sahib, géré par l’armée indienne, à 20 km de Leh.

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